dimanche 18 janvier 2015

Tu n'es pas écrivain si tu n'écris pas.

Joyeuse année et tutti quanti.
Mais enfin, nous sommes le dix-huit tout de même, ce n'est pas sérieux ! »)
Soit.
Ce blog n'a pas été des plus actifs durant l'année écoulée, simplement parce que l'année écoulée n'a pas été des plus actives pour moi, littérairement parlant.


Joli, pas vrai ?
Oui, Absinthe, Corbeau et Enchantement sont bel et bien de retour et ce sous le label Hénose, nouvellement créé pour l'occasion. Du ad hoc, en somme. Ce mois-ci verra d'ailleurs arriver le quatrième numéro de Corbeau, il ne faudra plus être patient très longtemps encore. Puis, le mois prochain cela sera au tour d'Enchantement, et enfin d'Absinthe. Et ainsi de suite.


Attention, un incontournable pour les jeunes publiés.
Aussi, La Plume Rêveuse de Rachel Berthelot à rejoint la famille des revues Hénose.
Celle-là est un peu différente puisqu'elle publie des extraits de romans et recueils nouvellement parus et à paraître. En somme, cela permet à de jeunes maisons d'édition de faire découvrir leur catalogue, à de jeunes auteurs d'être mis en lumière (oui oui, puisque nous réalisons aussi des interviews) et enfin à nos lecteurs de découvrir les sorties intéressantes du moment pour pas un centime, vu que la revue est gratuite. Et en plus de ça, disponible en mobi, epub et pdf. Qu'est-ce que le peuple pourrait demander de plus ?
La Plume Rêveuse #3, publiée en décembre 2014 et première parution signée Hénose
Vous pouvez découvrir ce troisième numéro sur Feedbooks, juste ici.
Si vous êtes éditeur ou auteur publié, je vous encourage vivement à jeter un œil à la marche à suivre pour viser une publication dans cette revue. Je vais un peu vanter ce que nous faisons, mais je trouve ce magazine numérique rudement intéressant pour qui veut gagner un peu visibilité et lisibilité. Ledit guide se trouve ici.
« De quoi est-ce que tu te plains, du coup ? »
Oui, à ce niveau là, je n'ai à me plaindre.
Mais cela serait oublier que je suis surtout auteur (ou que je tente du moins de l'être). Et que tout de suite, de ce point de vue, l'année est moins reluisante : à peine quelques publications de nouvelles mais surtout, pas de roman à l'horizon.

Pour retrouver le dernier (et premier) roman que j'ai publié, il faut retourner en octobre 2013 avec Morphée. Morphée, je l'avais rédigé entre décembre 2010 et mai 2011. J'avais alors seize/dix-sept ans et j'étais dans ma première année écriture.
Depuis, je n'ai plus terminé un seul roman, avec bien sûr mon lot de récits entamés mais j'avais finis (comme tout écrivain en fait, je présume). Petit récapitulatif de mon dossier cercueil pour les curieux :
  • Un roman horrifique, avec un satané ami pas si imaginaire : 28,000 mots, 2011-2012.
  • Un roman policier à quatre mains : 20,000 mots, 2011-2012.
  • La suite de Morphée, roman fantastique : 17,000 mots, 2012.
  • Une petite fugue fantastique : 10,000 mots, 2013.
Entre temps, j'ai tout de même terminé un paquet de nouvelles (une petite cinquantaine), il n'y a donc heureusement pas de soucis de ce côté.
Mais j'étais volage. Je venais de découvrir l'écriture et tapais un peu tout ce qui me passait par la tête, passant à un autre projet dès qu'une nouvelle idée me semblait plus juteuse ou que je rencontrais des doutes sur mon histoire actuelle. Est-ce assez bien ? Non, c'est nul... Et si je donnais plus de place à cette nouvelle idée que je trouve bien mieux ? Go, c'est parti.
Grosses erreurs. Grosses, grosses, grosses erreurs. 
Mais, c'est justement grâce à celles-ci que l'on apprend. Et plus encore, c'est seulement lors de ces derniers mois que j'ai découvert mon rythme d'écriture. 

Mai 2014, Dublin.
Je commence un nouveau roman, d'abord nommé Depuis l'Aurore. J'y travaille un peu dans les pubs, (toujours un Bulmers à portée de gosier) et quand les locaux ne sont pas en train de gueuler parce que Liverpool est tout proche de remporter le titre et se permet en plus de foutre une raclée aux citizens de Kompany (mai 2014, que je vous dis.)
Septembre 2014, Marrakech.
Quelques milliers de mots à peine jusque-là, c'en est ridicule. Quelques nouvelles et autres récits courts m'avaient détournés de mon chemin, mais je reprends les choses un peu plus sérieusement en tenant désormais une grille sur laquelle je reporte mes séances sur ce qui s'appelle désormais La Prairie du Chien. Et le pire, c'est que cela commence tout doucement à porter ses fruits.
Novembre 2014, Mons.
Premier NaNoWriMo, premier K.O. : à peine 30,000 mots sur les 50,000 requis. Mais je peux mettre cela sur le dos d'un stage effectué lors de la dernière semaine dans la région montoise (en tant que professeur de français dans un collège, je suis presque un cliché mais je n'ai qu'à moitié honte). Jusque-là, je tenais le rythme. Ou presque. En tout cas, bonté Divine, 30,000 mots ! C'était presque inespéré. Je n'avais jamais pianoté autant. De plus, je tiens toujours ma petite grille.
Janvier 2015, La Louvière.
Je suis en examen, je suis censé étudier mais au contraire je brûle de terminer ce roman. Terminer un second roman, depuis le Morphée de mai 2011, et puis le publier. Je suis un peu déçu de ne pas l'avoir terminé pour décembre, mais le grille m'aide énormément et mon rythme d'écriture a encore augmenté. Je fonctionne mieux par objectifs, comme lors du NaNo. Cela m'aide à avancer. Ici, je suis plutôt dans une bonne période et ai écrit près de 10,000 mots alors que oui, il y a les partiels.
J'ai bon espoir de le terminer pour mars, de le relire et de l'envoyer pour juin.
(Ah, et le roman en question se nomme maintenant South End Station.)

Mais janvier, c'est aussi l'heure de se donner des bonnes résolutions, ou tout du moins des objectifs littéraires. Je pense intéressant de lister cela ici pour garder ces objectifs en ligne de mire, et de faire part de mes avancements par la même occasion. Après tout, c'est bien cela à quoi sert un blog.

Quand on parle rythme régulier d'écriture, le nombre qui revient le plus souvent est d'un quota de 500 mots journaliers. Certains auteurs en tapent 1,000 quotidiennement et Stephen King pour sa part en pianote (ou au moins pianotait) 2,000. De jolis chiffres bien ronds, peut-être même impressionnants si vous écrivez aussi et que vous savez ce qu'ils représentent réellement.
Certains diront aussi qu'il ne faut pas forcer l'écriture, ne pas se donner des objectifs qui ne seraient dès lors que des barres imaginaires de tortures à atteindre et qui dénatureraient totalement l'Art Sacré que cela représente. 
À ceux-là, je répondrais que toute pratique doit être encadrée si désir et volonté de progresser il y a.
Quant à moi, ces objectifs et ces paliers à franchir ne font, au contraire, que me motiver. Cela me plaît de voir mon récit avancer. Cela me plaît de connaître mon rythme.

Sans plus attendre, mes objectifs littéraires pour cette année 2015 :
  • Écrire 150,000 mots (soit 12,500 mots par mois, soit un peu moins de 3,000 mots par semaine). Cela n'est peut-être pas si énorme que cela, mais je ne perds pas de vue que je dois avancer doucement mais sûrement.
  • Terminer Elric le Sinistre, nouvelle fantasie pour février. L'envoyer à une maison d'édition ciblée dans le même mois.
  • Terminer South End Station pour mars. L'envoyer aux maisons d'édition pour juin.
  • Participer à une anthologie.
  • Prendre une avance considérable sur mon prochain roman.
Ce dernier point est terriblement indicateur de ce que j'ai pu produire jusqu'à présent. J'ai été si lent que je ne compte plus les scénarii qui me font du pied, me prient pour que je leur accorde un peu d'attention (sans compter sur les quatre zombies qui ne demandent qu'à sortir de leur tombe). 
Mais je ne céderai pas. Je terminerai South End Station et seulement, je commencerai un nouveau (ou pas) roman.

Croix de bois, croix de fer, si je mens je vais en *pouf*