samedi 14 mars 2015

Bilan de Février 2015.

Nous voilà à la mi-mars.
J'ai pris du retard pour sortir ce billet, mais le compte est bon : 12,506 mots, et ce en vingt-huit jours. Le rythme a donc été tenu. Mais la faute à quoi, ce retard ?
À la fin de l'année, j'aurai un bon gros tas.
À la paperasse, comme vous le voyez. 
J'écris le plus souvent à la main dans le train (deux fois quarante minutes tous les jours, cela me laisse du temps pour la réflexion) et force est de constater que la pile est rapidement devenue hors de contrôle.
Sans déconner, mec, le tas n'est pas soudainement apparu une fois que tu as eu le dos tourné. T'aurais dû t'y prendre au fur et à mesure. »)
Oui bon, voilà, je ferais attention la prochaine fois.

Que retenir de février ?

South End Station est terminé.
(« Yeah ! »)
Non, rangez les cotillons, ce n'était que le premier jet. On m'a déjà félicité pour être parvenu à y mettre le mot fin, mais j'ai du mal à en tirer une quelconque fierté, ou tout du moins un semblant de délivrance. Comme si je savais tout au fond de moi que le psychopathe à la tronçonneuse n'était pas réellement mort dans sa chute et m'attendait pour une scène post-générique dans laquelle on apercevrait sa main se frayer un chemin à travers les décombres. (Que cette phrase est longue, j'espère que vous n'aurez pas de mal à la lire oralement.)
Je vais devoir retravailler la Station. M'atteler à un second jet, l'envoyer à quelques lecteurs, analyser les retours, arriver à une version finale qui sera envoyée aux éditeurs.
La route est encore longue et je reste sur mes gardes. On se saoulera plus tard.

Sinon, j'avais aussi promis un extrait de ce roman, et le voilà donc :

Il jeta un regard désintéressé à la station alors que le métro se remettait en marche. Sans trop savoir ce que son œil cherchait (s’il cherchait quelque chose), l’organe s’arrêta néanmoins sur un tag que le cerveau eu tôt fait de déchiffrer. MARCHE OU CRÈVE FILS DE PUTE, qu’il disait. Kliffmann en était plein, tous d’époques pas si éloignées. Chaque nouvelle génération souhaitait sans doute apposer sa propre marque, comme une façon de se réapproprier l’édifice. Ce qui signifiait aussi parfois devoir réécrire sur ce qui avait déjà été posé lorsque l’espace pour s’exprimer décemment venait à manquer. Fran n’était auparavant jamais tombé sur le MARCHE OU CRÈVE qui occupait pourtant une place de choix, à hauteur de visage. Il aurait pu mettre sa main à couper que deux semaines plus tôt, c’était encore un LINDA-BABE SUCE COMME PERSONNE ou bien un GROINK GROINK LES PORCS T’OBSERVENT MEC qui traînait là.
Il se détacha de la vitre contre laquelle son front était appuyé et regarda autour de lui. Il n’avait pas été rejoint, il était seul dans le wagon.

Voilà, voilà.

J'ai eu du mal à trouver un extrait dont j'étais réellement satisfait et même pour celui-ci, je ne sais pas si je l'aime d'un amour sincère ou si je me force à le faire.Les parents se forcent-ils à trouver beau leur nouveau-né ou cela leur vient-il naturellement ? Je ne sais pas. J'ai en tout cas besoin de prendre du recul.

Passons à Elric, maintenant.
J'étais censé le terminer, ce n'est pas fait. À la place, j'ai travaillé sur deux autres nouvelles, mais surtout sur... un nouveau roman. Eh oui, South End Station terminé, je n'ai pas mis longtemps à me demander sur ce que j'allais travailler. 
(« Tes cours nom de Dieu, ce sont tes cours que tu dois bosser. »)
Bref, je vais pour le moment appeler ce nouveau projet L.R.S. sans pour autant vous en dire plus, parce que ce message est déjà assez long comme cela. Seul commentaire admis toutefois : cela sera encore de l'horreur.
(« N'essaie pas de noyer le poisson, et Elric ?»)
Et Elric, j'y travaille. Pour de vrai. J'y travaille et hop, je l'envoie à un éditeur. Un seul. Une maison d'édition à peine sortie de l'œuf, mais que j'aimerais intégrer.

Si ça ne marche pas, tant pis, il restera dans mes cartons pour ce jour où j'éditerai un recueil. 

Ah, et un extrait de cette fameuse nouvelle :


L’esclave pressa le pas. Tandis que s’éclairait le sol, d’immondes créatures ascèles fuyaient la mise en lumière, détalant en rampant comme les souillures obscènes dépourvues de sentience qu’elles étaient. Celles-ci étaient nées dans l’obscurité épaisse des Enfers et devaient se nourrir des âmes arpentant ces couloirs, sœurs des choses qui s’étaient tantôt jetées sur le morceau de mollet mort du soldat. Toujours nu, il avait néanmoins gardé le brand comme compagnon, et il aurait fallu être dément pour réaliser le contraire en ces lieux. 

En résumé pour ce mois-ci ?

South End Station est terminé et au repos jusqu'à que je commence sa réécriture.
L.R.S., nouveau roman horrifique vient de me tomber dans les pattes.
Elric le Sinistre, nouvelle fantasie sur le point d'être bouclée.
Jour Dernier, une courte nouvelle sentimentale rédigée dans le mois sous forme de drame (et qui contient un personnage de la Station) que je destine à la revue Enchantement.

2 commentaires:

  1. Je connais ce sentiment de ne pas ressentir la satisfaction et le soulagement attendu en écrivant le mot fin. Quand on sait qu'il reste encore la loooongue phase de relecture et de réecriture ! Bon courage pour cette étape et bonne continuation !

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    1. Oui, merci.
      Mais c'est d'ailleurs étrange que tu tombes sur ce blog maintenant, j'avais un peu laissé tous les liens en stand-by afin de préparer sa nouvelle peau.
      Soit, j'approche justement de la fin de cette correction, je pourrais bientôt l'envoyer à quelques éditeurs triés sur le volet. Ah, délivrance, après une si longue période d'inactivité.

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